vendredi 15 octobre 2010

Le passe muraille : suite (et fin!)

Pour résumer les épisodes précédents :
Dans un contexte de récidive d'angor, la ventriculographie retrouve une ectasie infero laterale
- totalement ratée en échographie transthoracique
- mais belle et bien visible en échographie de contraste,
- l'IRM répond "métaplasie lipomateuse sans anévrisme",

et la question est : y a t-il de la paroi autour,  en clair, est-ce une rupture myocardique contenue (faux anévrisme et donc potentiellement chirurgie) ou un "pseudo pseudo anévrisme" avec de la paroi autour.
Le scanner met tout le monde d'accord, il s'agit d'un pseudo pseudo-anévrisme avec de la paroi, qui est le siège d'une transformation lipomateuse, visible en noir sur le scanner (graisse). Il n'y a donc pas d'indication chirurgicale.




Un référence claire pour mieux comprendre la différence entre faux anévrisme et pseudo pseudo anévrisme (!): 
Pseudo-pseudoaneurysm: a rare and unexplored mechanical complication of myocardial infarction.
J Am Soc Echocardiogr. 2007 Nov;20(11):1317.e1-3. Epub 2007 Jun 27.
Bonne chance quand-même...
(Finalement, le passe muraille, comme dans la nouvelle de Marcel Aymé, est resté coincé dans la muraille).

mercredi 13 octobre 2010

Roxy et Rookie

Résultats de recherche

  1. Rookie - Wikipédia

    Rookie » est un terme sportif nord-américain que l'on peut traduire en français par « néo-professionnel » (ou « débutant » suivant le contexte). ...
    fr.wikipedia.org/wiki/Rookie 
    Il s'appelle Roxy Senior, il travaille à Oxford et il est LE pape de l'échocardiographie de contraste. Quel nom! Moi, j'aurais aimé m'appeler Phil Quicksilver Master, ou Lacanau Phil Pro...
    Dans le numéro de septembre 2010, Roxy Senior et sa bande publient cet article, qui compare échographie de stress sous adénosine, avec injection de contraste échographique, et l'IRM 3-T de stress (adénosine) avec injection de gadolinium, dans la détection de la maladie coronaire. 
    Le choix de l'adénosine est lié au caractère sûr de la molécule, et de l'accélération modérée de la fréquence cardiaque, qui permet de bien analyser la perfusion. (En contrepartie, l'analyse du déplacement de l'endocarde propre au stress habituel perd en sensibilité). L'effectif est petit (65 patients), tous ont bénéficié d'une coronarographie.
    La sensibilité dans la détection des sténoses de plus de 70% est de 97% avec les deux techniques,
    La spécificité est de 64% pour l'écho Vs 61% pour l'IRM,
    La précision pour décrire une atteinte mono, bi, ou tritronculaire est de 79% en écho versus 77% pour l'IRM. La reproductibilité inter-observateur pour l'échographie de contraste est de 79%.
    Naturellement, tous cela mérite d'être confirmé à plus large échelle, par des opérateurs moins rompus au contraste que Roxy et ses amis. Mais le protocole est ultra simple, l'examen dure 10 minutes, les produits sont "safe", et ils n'utilise plus la technique de destruction des bulles par flash et étude du remplissage myocardique. 
    Il reste à positionner ce type d'examen par rapport à une échographie de stress conventionnelle, qui elle mise plus sur le déplacement endocardique aux fortes doses de dobutamine et à la FMT. Mais ne pourrait pas coupler les deux? (perfusions aux faibles doses et "wall motion" au pic?)
    A suivre...

lundi 11 octobre 2010

Ceci n'est pas une pomme

Dans un hôpital moderne, l'absurde peut surgir n'importe quand, n'importe où. Dans le couleur neuf d'une aile neuve, un fauteuil hors d'age, peut-être fin De Gaulle-début Pompidou?
Comme si cet anachronisme ne suffisait pas, posé sur le simili cuir, un carton portant cette inscription mystérieuse : "Tarte aux trois fromages"...
Quel peut bien être le sens d'une telle rencontre???